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19 mai 2014

Téléphone portable, un facteur de risque évitable

Une étude française montre que l’utilisation « intensive » du téléphone portable est associée à une augmentation du risque de certains cancers cérébraux.

Lorsque des interrogations, voire des inquiétudes, apparaissent face à l’émergence de nouvelles techniques, le temps de la recherche parait souvent trop long : identifier les indicateurs pertinents mesurer, constituer un échantillon de population, collecter les données et enfin analyser ces données pour en faire sortir une information valide.

Là encore, il faut comparer ce qui est comparable, prendre en compte tous les biais possibles qui fausseraient l’analyse, trouver des moyens pour s’en affranchir, etc. En ce qui concerne l’association entre le risque de survenue de cancer et l’utilisation de téléphones portables, et donc l’exposition récurrente aux ondes électromagnétiques, des études sont menées depuis de longues années, mais leurs résultats restent controversés car contrastés.

L’étude CERENAT est une étude épidémiologique initiée à l’Université Bordeaux Segalen en 2004 auprès de 596 personnes de plus de 16 ans atteintes de gliomes ou de méningiomes et de 1182 « cas témoins », pris au hasard dans la population générale. Son but est d’identifier des facteurs environnementaux qui influent sur la survenue de cancers du système nerveux central chez les adultes. L’analyse d’une partie des données issue de cette étude, soutenue par la Fondation ARC, présente l’intérêt d’avoir renseigné en détail le niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques dans l’ensemble de la vie quotidienne des participants, et d’avoir analysé le mode d’utilisation du téléphone (temps d’utilisation, nombre d’appels…).

Les résultats indiquent que, si une utilisation modérée du téléphone n’est pas associée à une augmentation du risque de cancer, son utilisation intensive, c’est-à-dire au-delà de 30 minutes de communications par jour, augmente ce risque. L’étude révèle notamment une multiplication par 2,9 du risque de gliome, une tumeur cérébrale agressive, au-delà de 896 heures d’exposition cumulées sur une vie, un temps équivalent à une utilisation quotidienne de 30 minutes pendant un peu moins de 5 ans. Une autre étude (Interphone), menée entre 2000 et 2010,  avait auparavant annoncé un sur-risque à partir de 1 640 heures d’utilisation.


R.D.

Source : Coureau, G. et al ; Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study; Occupational and Environmental Medicine; publié le 9 mai 2014