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Les lymphomes hodgkiniens

Lymphomes hodgkiniens : les traitements

Grâce à l’amélioration des traitements, les médecins disposent de solutions très efficaces pour prendre en charge les patients atteints de lymphome hodgkinien. La chimiothérapie et la radiothérapie sont les deux principales méthodes utilisées.

Pour les lymphomes hodgkiniens localisés et dont les atteintes sont situées au-dessus du diaphragme, la chimiothérapie est généralement suivie d’une radiothérapie.

Dans les formes disséminées, la stratégie thérapeutique repose sur la seule administration d’une chimiothérapie. Hormis en cas de greffe de cellules souches hématopoïétiques (les cellules précurseurs du sang) ou lors de la première cure si le patient est fatigué et présente des symptômes impor­tants, les traitements ne nécessitent pas d’hospitalisation : ils sont réalisés en ambulatoire en hôpital de jour. Le traitement dure de six mois à un an.


La chimiothérapie

Elle tient une place prépondérante dans le traitement du lymphome hodgkinien, quel que soit le stade d’évolution.

L’hématologue prescrit en général une combinaison de trois ou quatre médicaments. On parle alors de polychimiothéapie. Le protocole le plus utilisé est l’ABVD (adriamycine, bléomycine, vinblastine et dacarbazine) prescrit tous les quatorze jours pour six à douze séances. Dans les formes avancées ou avec une forte masse médiastinale, une chimiothér pie plus intensive appelée BEACOPP (bléomycine, étoposide, adriamycine, cyclosphophamide, oncovin®, procarbazine et prednisone) qui dure une semaine est administrée toutes les trois semaines. Ces médicaments sont administrés selon une chronologie précise par perfusion. Pour éviter un trop grand nombre de piqûres dans les veines, un cathéter peut être mis en place, le plus souvent sous la clavicule.

En général, le traitement est ponctué de phases de repos. On parle de cycles dont le nombre est déterminé par le médecin.

Les effets secondaires

Les effets secondaires induits par la chimiothérapie dépendent directement de la nature du médicament utilisé. Le traitement des lymphomes hodgkiniens provoque souvent des nausées très importantes. Les autres effets rencontrés fréquemment sont des diarrhées ou une constipation, des vomissements, des chutes de cheveux, un risque plus élevé d’infections lié à la baisse du taux de certaines cellules sanguines... Dans la plupart des cas, un traitement est proposé pour éliminer ou réduire ces manifestations.


La radiothérapie

La radiothérapie consiste à administrer des rayons de haute énergie au niveau des ganglions ou du tissu atteints afin de détruire les cellules cancéreuses.

Actuellement, le principe est d’irra­dier uniquement les zones ganglionnaires initialement atteintes et non plus leur ensemble. Ainsi les rayons sont centrés sur une aire précise au niveau du cou, sous les aisselles, ou encore entre les poumons (au niveau du médiastin). La radiothérapie se fait en externe à raison d’une séance courte tous les jours sauf le week-end pendant deux à quatre semaines.

Les effets secondaires

Ce sont les effets indésirables habituels de la radiothérapie (nausées, vomissements, fatigue, érythème cutané, perte de salive...) qui dépendent de la région de l’organisme traité. Des conseils sur l’alimentation, les soins du corps et la délivrance de médicaments permettent d’éviter et/ou de soulager efficacement ces effets secondaires.


La greffe de cellules souches de moelle osseuse

Dans 10 à 20 % des cas, il arrive que la maladie réapparaisse après le traitement. On parle alors de rechute qui se traduit par une réapparition des symptômes et des anomalies sur un scanner.

Une nouvelle chimiothérapie est proposée et l’hématologue peut décider de recourir à une chimiothérapie à fortes doses – on parle d’intensification du traitement – qui a des conséquences lourdes pour la moelle osseuse.

Or la moelle contient des cellules souches, appelées cel­lules souches hématopoïétiques, qui donnent naissance aux différentes cellules du sang : les globules blancs ou lymphocytes, qui luttent contre les infections, les globules rouges, qui assurent l’oxygénation des cellules, ainsi que les plaquettes, qui permettent une bonne coagulation. Pour limiter le risque de complications liées à la baisse du nombre des cellules sanguines, il est parfois nécessaire de régénérer la moelle osseuse en recourant à une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Celles-ci peuvent être celles du patient, prélevées avant la chimiothérapie, ou bien celles d’un donneur compatible.

Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une autogreffe. Présentes dans la circulation sanguine, elles sont recueillies par cytaphérèse, une technique qui permet de séparer les différentes cellules sanguines. Pendant quelques heures, le patient ou le donneur, allongé ou assis, est relié à une machine qui lui prélève du sang et le réinjecte déchargé de ses cellules souches. Celles-ci sont congelées. Une fois le traitement terminé elles sont injectées au patient.


Les soins de support

En plus de l’hématologue et de l’équipe qui prend en charge directement le lymphome hodgkinien, des professionnels peuvent assurer des soins complémentaires appelés aussi soins de supports. Gestion de la douleur, soutien psychologique... peuvent être assurés par des médecins, des psychologues et des assistantes sociales. Ces professionnels peuvent être vus à l’hôpital, à domicile (dans le cadre d’une hospitalisation à domicile) ou en consultation de ville (dans le cadre d’un réseau de santé ou encore d’une association de patients).

La réunion de concertation pluridisciplinaire

Le choix du traitement se fait au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Plusieurs professionnels - médecins spécialistes (radiologue, hématologue, radiothérapeute...), infirmière, psychologue... - sont réunis pour étudier le dossier du patient. Stade du lymphome hodgkinien, âge du patient et résultats du bilan pré-thérapeutique orientent le choix du traitement. Les médecins prennent également en compte les essais cliniques en cours pour lesquels leur patient pourrait être éligible.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Pauline Brice, hématologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et Présidente du comité scientifique de l’association France Lymphome Espoir.