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Les leucémies de l'enfant

Leucémies de l'enfant : les facteurs de risque

Il est très difficile de corréler rigoureusement une maladie leucémique donnée avec un facteur de risque spécifique. Elle résulte d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

Les facteurs génétiques

Selon les estimations, 10 % des cas de leucémies seraient liées à une prédisposition génétique. 

Certaines anomalies chromosomiques congénitales sont associées à un risque accru de leucémie. Ainsi, les enfants porteurs d’une trisomie 21 ont un risque environ 20 fois supérieur de développer une leucémie par rapport aux enfants de la population générale.

Certaines maladies génétiques rares entraînent également une augmentation du risque : le syndrome familial de Li-Fraumeni, les neurofibromatoses, la maladie de Fanconi, certains déficits immunitaires, l’ataxie-télangiectasie… Il existe d’exceptionnels cas familiaux de leucémie, avec ou sans facteur génétique identifié.

Des variants génétiques ont par ailleurs été associés au risque de développer une leucémie mais leur impact est faible avec un risque multiplié par 1,5 à 2.

Pour en savoir plus sur ces maladies : www.orpha.net, site Internet recensant les maladies rares

Le plus souvent, un enfant qui a eu une leucémie n’a pas plus de risque d’avoir lui-même des enfants malades. et ses frères ou soeurs n'ont pas de risque augmenté d'avoir une leucémie.


Les facteurs non génétiques

On a noté au XXe siècle de manière parallèle avec l’industrialisation des pays, une augmentation des cas de leucémies chez les enfants, même si un plateau a été atteint depuis les années 1990. Cette tendance suggère l’influence de facteurs environnementaux et comportementaux sur la survenue de la maladie.

Certains traitements ou contaminants environnementaux peuvent produire des altérations génétiques susceptibles d’augmenter le risque de leucémie : les radiations ionisantes, les pesticides, le benzène… sont autant de causes suspectées. Toutefois, le lien de causalité entre l’exposition à ces substances et le développement d’une leucémie n’est pas toujours parfaitement élucidé. Ainsi, si le rôle des radiations ionisantes à très forte dose est établi (explosions atomiques ou encore traitements par radiothérapie), celui des expositions chroniques à faible dose est plus incertain. Néanmoins, lorsqu’un examen radiologique doit être réalisé chez l’enfant, il est recommandé de limiter au maximum les doses de radiation utilisées. De même, les femmes enceintes doivent informer le médecin de leur grossesse avant tout examen médical impliquant un rayonnement. 

Certaines données suggèrent que le risque de leucémie pourrait être un peu augmenté chez les enfants résidant à proximité immédiate de lignes électriques à haute et très haute tension ou à proximité de voies de circulation automobile très fréquentées. En revanche, aucun élément scientifique actuellement disponible ne permet de conclure à l’existence d’une augmentation des risques de ce type de cancer associée à la proximité des centrales nucléaires. De nombreuses études sont actuellement en cours pour tenter de lever ces incertitudes.

Les expositions maternelles à des solvants organiques et aux pesticides au cours de la grossesse pourraient par ailleurs constituer des facteurs de risque de leucémie pour l’enfant à naître. La consommation d’alcool pendant la grossesse pourrait accroître le risque de leucémie aiguë myéloïde chez l’enfant. À l’inverse, l’exposition à des infections précoces dès le plus jeune âge (crèche) aurait un effet protecteur contre ce cancer. 

De façon générale, le lien de causalité de tous ces facteurs de risque environnementaux avec les leucémies est faible. Rien de comparable, par exemple, avec le lien établi entre l’exposition au tabac et le cancer du poumon.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Pr André Baruchel, chef du service Hématologie-Immunologie pédiatrique à l’Hôpital universitaire Robert-Debré (Paris). Elle a également bénéficié de la relecture de l’association APPEL et de parents d’enfants atteints de leucémie.