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Les facteurs de risque et la prévention

Les infections

Si les cancers ne sont en aucun cas contagieux, l’apparition de certains d’entre eux peut être favorisée par des agents infectieux transmissibles.

Le risque infectieux

A l’échelle mondiale, près de 20 % des cancers sont liés à des infections virales.

Les virus 
 

  • Les infections par les virus de l'hépatite B et C (VHB et VHC) peuvent évoluer vers une cirrhose hépatique, un terrain propice au cancer du foie.  A eux seuls, les virus des hépatites seraient responsables de 70 à 80 % des cancers du foie.
  • Le papillomavirus peut entraîner des lésions du col de l’utérus susceptibles de dégénérer en cancer. 70 % des cancers du col de l'utérus seraient attribuables à deux papillomavirus humains (HPV16, HPV18). Les infections à papillomavirus peuvent également être à l'origine de cancers de l'anus, de la vulve, du vagin, du pénis et de cancers de l'oropharynx.
  • Le virus Epstein-Barr est à l'origine de lymphomes non hodgkiniens et de cancers du nasopharynx.
  • Le virus de l'herpès HHV8 est responsable de sarcome de Kaposi.
  • Le virus HTLV est associé à des leucémies et des lymphomes.
  • Le virus VIH (responsable du sida), en raison de l'immunodépression (diminution des défenses naturelles de l'organisme) qu'il entraîne, favorise l'apparition de complications de types cancéreux.

Les bactéries

Helicobacter pylori est la première bactérie reconnue comme étant à l’origine d’un cancer : le cancer de l’estomac. Le risque de cancer gastrique est alors multiplié par 5 ou 6 en cas d'infection par cette bactérie. Celle-ci serait ainsi responsable de 63 % des cancers de l’estomac dans le monde, soit 5,5 % de tous les cancers mondiaux. Cette bactérie infecte plus de 50 % de la population mondiale (de 20 à 90 % selon les pays) durant la jeune enfance, d’homme à homme, par voie orale et le plus souvent au cours d’une transmission intrafamiliale (mère/enfant, fratrie). En France, la recherche et le traitement (par antibiotiques), sont uniquement recommandés pour les personnes présentant un risque important de développer un cancer de l’estomac.


Éviter le risque viral

Se protéger des virus permet de réduire son risque de cancer.

Le recours aux vaccins préventifs développés contre certains virus inducteurs de tumeurs fait partie de la prévention : la vaccination contre le virus de l’hépatite B (VHB) ou celle contre les papillomavirus humains (HPV) peut réduire les risques respectifs de cancer du foie et de cancer du col de l’utérus. Lorsqu’il n’existe pas de vaccin, les mesures préventives consistent essentiellement à se prémunir contre les risques de contamination.

La vaccination contre le papillomavirus humains (HPV)

La vaccination HPV est un moyen de prévention complémentaire au suivi gynécologique pour se protéger contre les cancers du col de l’utérus induits par le HPV. Il est cependant important de noter que beaucoup d’autres cancers sont induits par le HPV : cancers de la zone oropharynx, de l’anus, du pénis, de la vulve et du vagin.

Il existe aujourd’hui en France deux vaccins HPV : le Gardasil® et le Cervarix®1. Les deux protègent contre les types de HPV les plus couramment responsables des cancers du col de l’utérus. D’autres types de HPV, moins fréquents et que ces vaccins ne ciblent pas, sont à l’origine de 30 % des cas diagnostiqués.

Depuis 2021, la vaccination contre le HPV est recommandée pour tous les jeunes de 11 à 14 ans révolus (filles et garçons), l'idéal étant que les vaccins soient administrés avant le début de la vie sexuelle. Il y a trois injections de doses vaccinales (autour de 100 € par injection, remboursés par l’Assurance maladie à hauteur de 65 %, le reste du coût étant pris en charge par l’assurance complémentaire ou la mutuelle) réparties entre 6 mois et 1 an maximum. Il est possible, selon certaines conditions, de réaliser un rattrapage de vaccination jusqu’à 19 ans. Cette vaccination est également recommandée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à 3 doses sur une durée de six mois. Parlez-en à votre médecin rapidement pour savoir si vous pouvez encore vous faire vacciner.

Le vaccin ne dispense pas de suivi gynécologique

30 % des cancers du col de l’utérus sont causés par des types de HPV moins fréquents sur lesquels les vaccins n’ont aucune action de protection. De plus, 4 % des cancers du col de l’utérus ne sont pas la conséquence d’une infection HPV. Le suivi gynécologique est le complément indispensable à la vaccination HPV pour se garantir contre tous les cancers du col de l’utérus.

La vaccination contre le virus de l'hépatite B (VHB)

En France, les recommandations vaccinales contre l’hépatite B ciblent principalement les personnes à risque élevé d’exposition. Dans une perspective de contrôle à plus long terme de l’hépatite B, la vaccination est aussi recommandée pour les nourrissons et les enfants et adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus. Pour en savoir plus sur les recommandations vaccinales, vous pouvez contacter Hépatites Info Service par téléphone (0 800 845 800, appel anonyme et gratuit, 7 jours sur 7, de ) ou par Internet.


1. Une étude (ANSM-CNAM, septembre 2015) a levé des inquiétudes sur un éventuel risque lié à la vaccination anti-HPV. Sur 14 maladies surveillées, le risque se limiterait à une augmentation de 1 à 2 cas de syndrome de Guillain-Barré pour 100 000 jeunes filles vaccinées. La balance bénéfice/risque serait donc toujours en faveur de la vaccination.