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44e Prix Léopold Griffuel de recherche fondamentale

La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer récompense le docteur Olivier Delattre pour ses travaux pionniers sur l’identification et la caractérisation d’altérations génétiques de tumeurs solides de l’enfant.
La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer récompense le docteur Olivier Delattre pour ses travaux pionniers sur l’identification et la caractérisation d’altérations génétiques de tumeurs solides de l’enfant. À l’interface de la recherche fondamentale et translationnelle, ses travaux ont eu un impact direct sur la recherche clinique en permettant le développement de nouveaux outils de diagnostic et de pronostic.

Olivier DelattreLe docteur Olivier Delattre est directeur de recherche à l’Inserm et directeur du Site de Recherche Intégrée sur le Cancer (SIRIC) de l’Institut Curie. Pédiatre de formation, il a consacré toute sa carrière à l’étude des cancers de l’enfant, explorant génétique et causes des tumeurs solides pédiatriques. Prolifique, il a publié plus de 300 articles dans des revues à très haut facteur d’impact, et le nombre total de citations de ces articles dépasse 20 000. Il a reçu de nombreux prix comme le Prix Gaston Rousseau de l’Académie des Sciences en 1996, le Prix de l’Académie Nationale de Médecine en 2000, ou encore le Grand Prix Charles Oberling en 2009. Il est membre élu de la prestigieuse organisation européenne EMBO (European Molecular Biology Organization).

Olivier Delattre est le premier à mettre en évidence, en 1992, la fusion de deux gènes dans le développement d’une tumeur solide : la translocation du gène hybride EWS-FLI1 à l’origine du sarcome d’Ewing. L’identification d’altérations génétiques dans le sarcome d’Ewing a permis de mettre au point un test moléculaire diagnostique de la tumeur d’Ewing. Elle a permis aussi d’accélérer la recherche et d’identifier d’autres fusions génétiques dans divers types de cancers, en particulier plusieurs sarcomes et leucémies. « L’identification des altérations génétiques permet de mettre le doigt sur une sorte de fil d’Ariane, souligne Olivier Delattre. En suivant ce fil, on dévoile progressivement les mécanismes intimes qui sous-tendent le développement de ces tumeurs et l’on identifie de nouvelles pistes de recherche qui aboutissent à une meilleure compréhension de la maladie, voire, et c’est un objectif majeur, à des pistes de traitements. »
Ainsi, poursuivant ses investigations sur le sarcome d’Ewing, le docteur Delattre a mis en évidence le rôle clé de la voie de signalisation IGF1 dans la genèse tumorale, une cible thérapeutique prometteuse.
 


 


Les travaux d’Olivier Delattre se sont aussi portés sur les tumeurs rhabdoïdes, des tumeurs très rares qui touchent, le plus souvent, le tout jeune enfant (de moins de 2 ans) et peuvent concerner tous les organes – notamment le rein, le cerveau, le foie. Ce sont des tumeurs très agressives qui résistent aux chimiothérapies. Leur pronostic demeure aujourd’hui très sombre, lorsqu’il est impossible de retirer chirurgicalement toute la tumeur. L’identification par l’équipe du docteur Delattre de l’altération du gène hSNF5/INI1 suppresseur de tumeurs dans la totalité des tumeurs rhabdoïdes a ouvert des pistes qui permettront vraisemblablement de proposer, à terme, des thérapies ciblées afin d’améliorer la réponse au traitement et la survie de ces jeunes patients. Les travaux récents ont par ailleurs montré que des anomalies génétiques au niveau de gènes qui interviennent dans des processus biologiques similaires à ceux de hSNF5/INI1 sont retrouvées dans environ 20 % des cancers de l’adulte.

Enfin, les travaux d’Olivier Delattre sur le neuroblastome ont permis d’aider à distinguer, grâce à la caractérisation des tumeurs et à l’identification de la mutation du gène ALK, les cancers indolents qui ne nécessitent pas ou peu de traitement des cancers agressifs pour lesquels des pistes thérapeutiques innovantes sont explorées.

Toutes ces découvertes réalisées dans le cadre de la recherche sur les tumeurs de l’enfant rejaillissent sur les tumeurs de l’adulte. Pour Olivier Delattre : « La génétique des tumeurs de l’enfant est assez simple par rapport à celle des tumeurs de l’adulte. En effet, chez l’adulte, les anomalies génétiques sont parfois très nombreuses, résultat d’expositions environnementales variées qui altèrent le génome tumoral. Chez l’enfant, l’exposition à ces agents environnementaux est plus faible et plus brève. Elle a moins d’impact sur l’ADN tumoral de sorte que l’examen génétique donne une photographie beaucoup plus nette des altérations génétiques à l’origine de la tumeur. En revanche, les gènes en cause dans les cancers de l’enfant sont souvent les mêmes que ceux impliqués dans les tumeurs de l’adulte. »